La poterie
du Néron
1924-1944

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Sommaire

Quel amateur d’art, collectionneur ou marchand, n’a pas croisé une ou plusieurs fois des œuvres, isolées ou en ensemble, qui ont retenues son attention, suscitées sa curiosité, sans pouvoir les attribuer précisément ou les remettre dans un contexte, une histoire connue ou documentée.

C’est à ces questions que j’ai souhaité répondre il y a plus de 20 ans déjà lors de la disparition de mon Grand-Père Marius, potier de son état, en enquêtant avec comme point de départ quelques vases, photos et souvenirs récoltés dans la famille, sur la courte période où il travaillait dans cet atelier.

La restitution de ces recherches que vous allez parcourir, ainsi que l’espace dédié à ma collection visitable sur RDV, se veut un hommage aux hommes et femmes qui ont travaillé la terre à travers les âges, pour nous livrer des objets qui nous accompagnent au quotidien de leur présence muette et riche de leur apparente simplicité.

I. Création de l’atelier

 


Lampe Daum

L’histoire de cet atelier se confond avec celle de son fondateur, Félix Faure, et de sa femme Marguerite Faure, née Alpe.

Félix Faure est né le 2/11/ 1895 au sein d’une famille de potiers à Roussillon originaire de Saint-Uze, c’est là que Félix fait son apprentissage en compagnie de ses frères et sœurs.

tableau 19éme

En février 1914, il part se battre pour la France, il est incorporé au 13ème bataillon de chasseurs à pieds. Enterré par l’explosion d’une mine lors d’un assaut, il sera blessé à la tête et aux jambes à Ammertzviller en Alsace le 20 octobre 1915, 10 jours après son arrivée au front. Capturé, soigné et finalement envoyé au camp disciplinaire de Sagan en Silésie, il sera rapatrié et démobilisé en décembre 1918 souffrant d’une santé altérée et d’une grande fatigue nerveuse.

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Il retrouve sa place dans la poterie familiale, dirigée par Théo l’aîné de la famille, qui se spécialise dans la fabrication des tuyaux et des pots pour l’horticulture. En 1920, l’atelier est équipé de cinq tours, d’une presse à fabriquer les tuyaux, d’un malaxeur à cheval et de séchoirs avec étagères.

Marguerite Cécile Alpe, quant à elle, est née le 3/12/1899 à St Quentin, dans la vallée de l’Isère.

Sa mère, Marie-Louise Jourdan était issue d’une famille de la vallée de St Quentin sur isère et son père, Etienne Michel Alpe, d’une famille de marbriers italiens originaire des environs de Suse, près de Turin. Né à Saint-Quentin sur Isère, il travailla en tant que marbrier/tailleur de pierre dans la carrière de l’Echaillon, dont l’exploitation remonte à l’époque romaine, et qui connut ses heures de gloire dans la 2éme moitié du 19éme siècle, avec la construction de nombreux edifices publics à Grenoble et bien au-delà.

Marguerite obtient son certificat d’étude, puis passe le concours d’entrée à l’école Normale d’Institutrices qu’elle intègre en 1916 avec un bon dossier : « Aimable et sérieuse, de la fermeté ; Très bonne conduite ; Intelligence vive, très ouverte, élève douée à tous égards. Enseignement clair, riche, vivant avec de l’autorité. Aptitudes spéciales : anglais, dessin, musique » 

Elle ressort première de sa promotion en 1919, et doit 10 années d’enseignement à l’état, elle sera donc mutée pour son premier emploi à Roussillon en tant qu’ajointe institutrice en section enfantine.

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C’est là qu’elle rencontre Félix, dans une troupe qu’ils fréquentent tous les deux . Il a appris à chanter auprès du Ténor Léon Beyle, directeur du grand théatre de Lyon, Marguerite, quant à elle, joue de plusieurs instruments dont la mandoline, chante, compose.

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Ils se marient le 07/05/1921 à Roussillon en présence de la famille et des amis.

tableau 19éme

Au cours de son apprentissage et dans les premières années d’exercice de son métier, Félix a révélé un vrai talent pour la poterie : il produit des pièces importantes, des pichets, des jarres, sa production de l’époque est tournée vers la poterie utilitaire ou décorative dans la tradition de l’art populaire. Avec l’aide de Marguerite, probablement dès 1921, il commence à tourner des pièces destinées à être décorées dans un style plus artistique.

L’acte fondateur de la Poterie du Néron se trouve dans le catalogue de l’« Exposition de céramique Dauphinoise et Savoisienne ancienne et moderne » à l’Ecole d’Art Industriel en Aout 1924, où l’on trouve trace de Félix Faure, maître potier à Roussillon avec deux photos de poterie au décor encore sommaire, hésitant entre la poterie traditionnelle et la poterie d’art.

Ils s’installent bientôt sur un terrain au lieu dit Belle Croix situé à la Buisserate de Saint-Martin le Vinoux, aux portes de Grenoble, c’est là en retrait de la route que Faure va construire un atelier avec un four pour démarrer son activité.

L’atelier est officiellement terminé en 1927, et la construction d’une maison commence sur un terrain limitrophe. Le jeune couple Faure est hébergé plusieurs années à proximité immédiate par Joseph et Emilie Pras, qui deviennent des amis intimes, avant de s’établir dans la maison qu’ils ont fait construire à côté de l’atelier, terminée en 1931.

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Carte postale publicitaire marquant l’ouverture de la Poterie

Les débuts de la petite entreprise sont difficiles : passer d’une poterie horticole et utilitaire, plus frustre à une poterie artistique, qui demande de la précision dans l’exécution et la cuisson n’est pas chose aisée.

Ils engloutissent leurs économies dans cette activité : leurs essais constants avec de nouveaux oxydes leur coutent cher en fournitures.

La terre est prise à Seyssins dans une carrière et mélangée à de la terre rouge des coteaux du Narbonne, au pied du Néron et le bois pour le four, est fourni par Mr Jay, agriculteur-propriétaire à Proveysieux.

Elle a une véritable vision artistique, lui est un bon tourneur, concepteur des modèles, décorateur pour les modèles simples : les jaspés ou les pichets par exemple. Marguerite à qui son emploi de fonctionnaire laisse du temps décore et peint, c’est une artiste touche à tout passionnée par l’Art.

Elle prend des cours de peinture, fréquente les galeries, et s’inspire des expositions qu’elle peut voir à Grenoble, l’art moderne est récemment entré au musée sous l’égide de son directeur, Andry-Farcy.

Les Faure vont mettre en oeuvre une production de pièces en terre vernissée, c’est-à-dire recouvertes de sulfure de plomb, cuites en une seule fois, argile, décor et glacure comprises : c’est cette méthode qui a été de tous temps pratiquée dans les poteries artisanales, elle comprend un grand nombre de techniques diverses.

tableau 19éme

Photo de l’atelier en 1927 signée Marttinotto

II. Le travail du potier

 


La Préparation de la terre, qui dure environ un mois, entre l’extraction, le lavage, séchage, « pourrissage » dans une cave, puis pétrissage, d’abord avec pieds, puis avec les mains.

Les ateliers plus modernes se sont progressivement affranchis de toutes ces opérations avec l’utilisation du malaxeur, mais à l’époque ce sont des taches dévolues plus particulierement aux
apprentis ou ouvriers : mon propre grand-père, Marius Maillot, en 1927 et 1928, Salvator Ballester qui était employé notamment au moment de la préparation des salons ainsi que Aldo Benetto, fils des voisins qui y a travaillé de 1935 à 1939, et le père Alpe qui aidait ponctuellement.

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Vient ensuite le passage au tour, qui demande une grande dextérité, celui de l’atelier était à pédale, puis les pièces sont mises au séchage pour quelques jours, ce qui leur permet de perdre encore jusqu’à 10 % d’eau.

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Commence alors le travail sur la couverte, qui donnera un produit fini : d’abord on réalise l’engobage qui va permettre de cacher la terre et surtout de donner un fond clair pour faire ressortir les couleurs dans leur vivacité. L’engobe est une argile blanche, délayée dans de l’eau, dans laquelle on trempe les vases en prenant bien garde de ne pas les déformer car la terre est encore molle.

Ensuite, on peut décorer : si l’on veut une décoration simple, on peut procéder au jaspage, c’est-à-dire que l’on « bénit » la poterie avec un gros pinceau ou des rameaux de buis trempés dans de l’engobe colorée ce qui produit un pastillage et des coulures.

Pour un décor plus artistique on utilise un barolet ( une petite caissette en terre, comprenant souvent plusieurs compartiments) ou plus facilement des pinceaux et surtout des poires à lavement.

On remplit donc ces poires d’oxydes métalliques mélangés à de l’engobe qui révéleront les couleurs à la cuisson seulement.

Les oxydes naturels de l’époque sont instables et l’on est jamais certain du résultat avant la sortie du four : le décorateur travaille à l’aveugle puisque les couleurs qu’il appose ne sont pas celles qui illumineront le vase en définitive.

Le cobalt est un des plus faciles à utiliser et donne un bleu très profond, que l’on retrouve souvent dans leur production, ainsi que le vert, a contrario le rouge, le jaune ou le blanc, qui sont délicats à obtenir, sont rares ou très pales.

C’est seulement à la fin de la décoration que l’artiste peut apposer sa signature, on signe généralement « au clou », avec une simple pointe.

Les poteries décorées sont remises au séchoir encore quelques jours, après quoi on les plonge dans des bains d’alquifoux, un vernis au plomb qui sera interdit après guerre du fait de sa toxicité, mais qui donne aux pièces de cette époque un brillant inégalable.

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Faure et son ouvrier Benetto remplissant le four, années 30

La cuisson est effectuée dans un four dit à flamme ascendante directe, Faure a reconstruit le même type de four qu’il utilisait à Roussillon.

En remplissant le four, on dispose sur le sol les créations les plus grossières, généralement la poterie horticole, puis on élève des rangs en les calant au moyen de tuyaux et de tablettes déjà cuites. Il faut veiller à ne perdre aucune place mais également à ne pas boucher les ouvreaux, on réserve des places de choix pour la poterie décorée, aucune place ne doit être perdue.

Puis le four est muré avec des briques et du liant réfractaire et vient le jour de la cuisson.

Le feu est allumé dans un foyer placé sous la chambre de cuisson, la flamme passe par la chambre de cuisson en traversant la sole (le plancher), qui est percée de trous de sections carrés appelés les ouvreaux. Puis il ressort par la voute également ajourée de trous disposés en quinquonce par rapport à ceux du bas : les trous du haut assurent le tirage et les flammes et la fumée ressortent à l’air libre au dessus de la voute, il n’y a pas de cheminée mais un simple toit, à distance raisonnable.

On choisit une journée sans pluie ni grand vent, tout d’abord le petit feu qui va durer environ douze heures et qui sert à assécher doucement le four et l’argile. On jette donc les fagots, appelés des maroquins, à l’unité puis par 2 et 3, jusqu’à 4 coup sur coup, le feu va dévorer plus de 150 fagots de 40kilos car c’est maintenant le tour du grand feu et il faut monter le four en température.

 

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Faure est au dessus de son four et « tire les montres » à l’aide d’une tige métallique

Le potier est seul, on dit qu’il conduit le feu, il va passer la nuit à surveiller, parfois on entend un bruit, un craquement, une poterie qui explose, une pile qui s’effondre et qui bouche un des ouvreaux : c’est une partie de la fournée qui sera gachée.

On regarde la couleur du foyer, selon un adage de potier « Au rouge cerise, la teinte bleue se développe, au rouge blanc, vernis luisant ».

C’est le moment du coup de feu, le four atteint 1000 degrés, le vernis au plomb se vitrifie et forme une pellicule brillante et transparente.

Puis on diminue progressivement l’alimentation avant de la cesser tout à fait et d’obturer le foyer avec une plaque de fonte, là enfin, après parfois plus de trente heures de travail ininterrompues, le potier peut aller prendre du repos.

Le potier « tire les montres » au dessus du four, c’est à dire qu’il verifie la cuisson à l’aide de petits tessons en terre disposés à différents endroits du four.

Après 48h on défait la murette qui ferme l’entrée, c’est seulement à ce moment-là que le potier pourra contempler ou non la récompense de ses efforts : si le tirage était bon, les couleurs seront vives mais avec un mauvais tirage l’atmosphère est dite réductrice et les couleurs peuvent être sombres et ternes.

Il peut y avoir également fendaison ou touchage par dilatation excessive : il faudra décoller les pièces, on appelle cela un arraché de four.

D’une manière générale, le passage à la cuisson était toujours une source de grande tension et d’inquiétude dans la vie de la poterie, car il venait sanctionner un travail de plusieurs semaines et une fournée non réussie constituait un gros manque à gagner pour le potier mais aussi pour les ouvriers.

C’est également pourquoi dans les poteries plus importantes, la tradition voulait que l’on fête (parfois excessivement) la réussite des fournées : c’est ce que l’on a appelé « la cuite ».

III. Production / Vente

 


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Carte postale donnant à voir un échantillon de la production artistique

Faure remplit approximativement un four tous les deux mois : celui-ci peut contenir plusieurs metres cubes, mais la production décorée ne représente qu’une petite partie de la cuisson, variable selon les moments, et difficile à estimer sur des supports très variés : vases, caches-pots, assiettes, cendriers, pichets, jarres, plats, lampes, Il existe aussi une production plus tardive pour le couvent de la Grande Chartreuse, plats, services à café entre autres.

Parmi la poterie artistique, on peut distinguer 2 grandes veines d’inspiration, l’une dominée par un courant figuratif voire naif illustré de fleurs, l’autre tres représentative du courant Art Déco utilisant la géométrie, des formes anguleuses, ainsi que de très rares représentations animales, ou de poissons.

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La vente s’effectue sur place à la poterie, bien visible sur la route de Lyon et signalée par des alignements de vases sur les murs et sur les toits, à une clientèle de passage ou régulière, tel Albert Lebrun, président de la République de l’époque qui la visite lorsqu’il se rend à sa résidence de Vizille.

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La Poterie du Néron / Maison des Faure, dans les années 30 et en 2010, avant sa démolition

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Stand des magasins Frappat décoré avec des vases de la poterie du Néron

Leurs vases sont souvent l’objet de cadeaux de mariage, ou d’anniversaire, ce sont des articles plutôt luxueux, ou des articles de commande qui vont orner les grandes demeures de la région.

Un autre débouché est la vente à l’éducation nationale, puisque le potier réalise des petits pots, des cendriers, des bougeoirs destinés à être décorés par les enfants pour les fêtes de fin d’année par exemple. Marguerite accueillait d’ailleurs volontiers des classes venant d’autres établissements pour organiser des visites de la poterie.

Les Faure participent à des salons, foires ou expositions (Exposition d’art applique en 1928, l’Artisan des Alpes en 1929, etc,,) et sont egalement distribués dans des magasins d’ameublement, citons les meubles francais Frappat à Grenoble, Voiron et Lyon.

IV. Le temps de la guerre : résistance, fin de la poterie

 


La seconde guerre mondiale va sonner le glas de leur activité.

Faure est rappelé sous les drapeaux en aout 1939 à la déclaration de guerre, aux ateliers de chargement de la poudrière de Pont-de-Claix puis réformé en 1940 pour cause d’obésité, il reprend le travail de la poterie avec les difficultés du temps de guerre pour l’approvisionnement en matériaux.

Il fait la connaissance de Jean Bistési, professeur à l’institut de chimie et résistant au sein du groupe « combat » , une sympathie spontanée nait entre les 2 hommes qui partagent les mêmes opinions à propos des allemands, renforcée par les hasards du voisinage.

A partir de 1942 et de la bataille de bir-Hakeim Faure décide de s’engager aux côtés de la résistance.

Il commence par rendre de menus services : il sert de messager à Bistési, procure de faux papiers, obtenus par l’intermédiaire du Maire André Gagnaire qui fournit cartes, tickets, et tampons.

Le groupe « Combat » perd son chef Marie Reynoard en Octobre 1942, puis le colonel Robert Blum « Beaudricourt » en janvier 1943 et Bistési prend la tête du mouvement.

Faure devient ce que l’on appelle un « légal », un résistant qui n’est pas dans le maquis mais qui sert de soutien logistique : sa poterie sert de boites aux lettres, de caches d’armes, de lieu de RDV, et il aide des jeunes hommes à fuir le STO, avec Marguerite à ses cotes qui tient la comptabilité du maquis.

En Novembre 1943, lors de la Saint-Barthelemy Grenobloise, c’est l’assassinat de Jean Pain, puis de Bistési, les Faure vivent désormais à La Monta près de Saint Egreve car la poterie n’est plus un endroit sur.

Félix va cuire des fournées de poterie alimentaire qu’il distribue aux habitants ayant tout perdu dans les bombardements américains du 26 Mai et 6 Juin 1944 qui ont fait 37 morts à Saint Martin le Vinoux.

Connaissant l’avancée des troupes américaines il redouble d’activité et ne couche plus à la poterie, à partir du premier aout, il est d’ailleurs enrôlé officiellement dans les FFI (Forces Francaises de l’Intérieur).

Le 14 aout, 26 otages sont fusillés par les allemands à l’angle de la rue Ampère et du cours Berriat en guise de représailles.

Malgré les mises en garde, Faure se rend le 18 aout à leur enterrement et c’est en repassant à sa poterie pour prendre des affaires qu’il est enlevé par le groupe du milicien Barbier qui en profite pour saccager et mettre le feu à l’atelier et au bureau dans l’appartement.

Faure, (ainsi que Chaix et Lhuillier), est torturé toute la nuit et abattu au matin du 19 aout, son corps retrouvé criblé de balles dans le dos rue Joseph Rey à Grenoble, quelques jours à peine avant la libération de la ville.

Un hommage est rendu par les FFI dans la grande rue de La Tronche, lors de l’inhumation du potier le 25 Aout 1944.

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Un an après sa mort, une exposition hommage au potier est organisée à la Galerie Saint-Louis.

L’atelier sera loué à l’apprenti Benetto qui désire reprendre la poterie, et en septembre 1944, il rachète à la veuve les vernis, terres, couleurs, matériels et marchandises cuites pour 24000 francs.

Il va tenter de relancer l’activité en reprenant la clientèle, en particulier celle de l’enseignement, et il fait apposer une publicité peinte sur sa propre maison, ce qui provoquera la colère de la veuve et plus tard un quiproquo sur l’emplacement originel de l’atelier.

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Mais le temps de la terre vernissée semble définitivement passé, de plus il n’a pas de décorateur pour le seconder et après quelques mois d’exercices, la Poterie du Néron ferme définitivement ses portes et Aldo Benetto rentre chez Merlin-Gerin pour une carrière de mécanicien.

Il ne reprendra la poterie qu’à sa retraite, en amateur, et décède en 2000.

 

La maison des Faure est vendue par Marguerite en 1949, qui n’y habite plus depuis le drame, elle se remarie avec l’ingénieur Paul Roussel.

Elle poursuit son oeuvre littéraire avec des recueils de poésie, apprend l’hindi et se lance dans la traduction d’œuvres inédites, elle est également très versé dans l’astrologie.

Elle peint mais n’expose pas, consciente selon ses propres termes « des limites de son art » mais mène une vie engagée de critique de peinture pour la revue de l’alpe avec des articles mensuels entre 1962 et 1974.

Elle milite pour un musée de la création régionale, et soutient la cause de nombreux peintres, elle recevra un prix de la fondation Hébert/d’Uckermann en 1979 pour l’ensemble de son travail, et décède des suites de maladie en Juillet 1983.

Estimation rachat Antiquité Fontaine Vallauris Thierry Maillot
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